giovanni giannini

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Lorsqu'à l'époque de la Renaissance et du Baroque, les architectes italiens dotaient Prague de ses somptueux palais, ils ne pouvaient guère se douter que ceux-ci finiront un jour par remplir le rôle traditionnellement réservé aux clapiers à lapins. La ligne d'une église baroque en se redressant donne naissance au cube et l'univers naguère multiforme épouse la forme d'une cage ou, disons plutôt, d'une cuveuse " Bokanowski " sortie directement de l’oeuvre de Huxley ou d’Orwell.

Il y a dans cette évolution historique fondamentalement angoissante un mystère dont les contours rappellent curieusement la peinture de Giovanni Giannini.

Giannini décrit cet univers dépossédé de lui-même avec  une rigueur aussi parfaite qu’est le triangle équilatéral de son existence, Prague - Paris – San Gimignano, aux extrémités duquel se trouvent aussi bien la précision du trait de Léonard que l'alchimie de la cour de l'empereur                             Rodolphe ou encore la solitude sans visage d'une grande métropole.

" Qu'avez-vous fait au monde ? " semble hurler en silence un personnage entouré d'autres personnages tous pareillement résignés, ou de femmes qui, faute d'avoir de véritables corps possèdent des crânes curieusement allongés comme pour contenir des cerveaux aux circonvolutions nécessairement tordues.

lci donc, aucun espoir ? Si, il y est et il a les couleurs de l'enfance.

Comme ce magnifique voilier multicolore dont nous fouillons émerveillés la voilure, ou ce paysage de Toscane à la lumière si douce.

Seulement le rêve se dissipe vite. Le trois-mâts de l‘enfance a fait naufrage sur une plage inabordable et le cortège qui s'en échappe est aussi gris que les rats fuyant le vaisseau-fantôme. Progressivement il remplit la terre et le ciel ...

 

1984 presentation petr fleischmann

 

1982 - 1984 works carried out

through the classical rinascimental

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