giovanni giannini
dérives habitées
La force de l'imagination créatrice, c'est l'empreinte ineffaçable d'une culture... Voilà le grand mot laché ; laissons le courir. Aujourd'hui, il nous mène à Giovanni Giannini, c'est-à-dire à de grandes toiles parcourues par un grand rythme souverain. Fascinant miracle des formes et des contours qui s'enchevetrent, des tonalités et des couleurs qui se répondent, des volumes et des labyrinthes qui se multiplient.
Symphonie visuelle où les corps ondulent à la façon d'un ruisseau ou d'un arbre, opposés à des structures froides et pourtant belles de villes, de machines, de statues. Amoncellement nuageux où la femme en marche est toujours présente comme la vérité sortant de son puits, calme et magnifique, pure et blanche, levant le voile sur le spectacle assourdissant de nos métropoles.
Echos multiples de paysages, de campagnes d'où surgissent des masses moutonnantes de chevaux et d'etres étroitement melés, dont la puissance évoquatrice et la vigueur picturale semblent d'autant plus fortes que le pinceau de Giannini est léger... Lucidité d'une imagination qui s'oblige à faire converger en son centre tous les points de l'univers.
1986 presentation michel baroin
for the exhibition in action-musée gallery paris
michel baroin
the step - 116x89 cm - 1986